Les Taties piqueuses

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Couturières, les Taties Piqueuses (Trégueux) offrent une seconde vie aux vêtements Décathlon. L’objectif : réduire le gaspillage de textile tout en créant de l’activité localement.

Les Taties Piqueuses prennent le contre-pied de la fast-fashion

Lyson Courtabesserie et Marie Joret font atelier commun depuis novembre 2021 à Trégueux. La première donne des cours de couture et fait de la confection sur-mesure ; la seconde se consacre aux  retouches et à des réalisations zéro déchet ou personnalisées pour les bébés. Toutes les deux ont une fibre écologique et se mobilisent contre la fast-fashion.

C’est donc motivées qu’elles participent, en décembre 2022, aux Rencontres des acteurs du réemploi textile organisées par l’Agglomération avec Rich’ESS. Dès ce premier rendez-vous, où sont conviés des associations, des commerçants, des artisans… Marie Joret échange avec Margaux Le Moigne, leader développement durable au Décathlon de Trégueux. « Elle nous a confié devoir régulièrement se séparer de vêtements détériorés en magasin,explique la couturière. Je lui ai alors proposé de les retoucher... » Et depuis mars, Marie Joret redonne vie à des articles qui sont vendus au tout nouveau pôle seconde vie du magasin.

En parallèle, la couturière assure une permanence au Décathlon de Trégueux tous les 15 jours afin de proposer ses services aux clients. « Peu de personnes se rendent compte de tout ce que l’on peut réaliser pour adapter un vêtement, lui faire gagner ou perdre une taille, le raccourcir ou l’allonger, le réparer… », assure la jeune femme.

De son coté, Lyson Courtabesserie va, elle aussi, travailler avec l’enseigne de sport. « Sur proposition de Margaux Le Moigne, je vais fabriquer des bandeaux protège-oreilles pour le longe-côte et des cordons de lunettes avec du néoprène –très polluant et non-recyclable– récupéré sur des combinaisons de plongée, de surf..., elles-mêmes collectées par Décathlon auprès de ses clients », explique-t-elle. Des articles qui devraient être vendus dans la boutique de sport.

« Ce partenariat illustre parfaitement ce que l’Agglomération cherche à développer,confie Bruno Beuzit, Conseiller délégué à l'économie sociale et solidaire, et à l'économie circulaire. Il favorise le réemploi et, par la même, la réduction des déchets et de la consommation de ressources.En outre, il crée de l’activité et de l’emploi localement! »

700 tonnes

C’est la quantité de textiles collectés chaque année par l’association Artex dans 27 communes des territoires de Saint-Brieuc Armor Agglomération et de Leff Communauté. Cela représente 5 kg de déchets textiles par habitant. Un chiffre à mettre en parallèle avec celui de Refashion, éco-organisme de la filière textile, selon lequel un Français achète en moyenne 10kg de textiles d’habillement, linge de maison et chaussures par an.